A la demande de plusieurs personnes, voici un extrait de l'ange du mal. Pour vous situer, c'est la première autopsie du bouquin après la découverte du corps dans les bois de Pollionnay.
Après s’être lavée très méticuleusement les mains, elle enfila une paire de gants transparents en les faisant claquer bruyamment.
Bon, alors à quoi avons nous affaire aujourd’hui ?, intériorisa-t-elle.
Elle s’approcha de la table de découpe sur laquelle, Gildas avait déposé le corps. L’odeur était vraiment forte. Elle avait pourtant l’habitude des cadavres mais là… il avait dû traîner un sacré bout de temps. Même l’alcool de menthe qui imbibait son masque ne suffisait pas à camoufler la pourriture suffocante…
Eh ben ! … Je vais m’amuser on dirait… Qu’est ce que ça va être quand je vais ouvrir l’abdomen, pensa-t-elle en arborant un rictus de dégoût.
Avant de s’attaquer au cadavre, elle consulta rapidement les photos radiographiques que Gildas avait déposées à son attention. Machinalement, elle mit en route le dictaphone.
- Les radios montrent clairement une ablation de la tête à l’aide d’un objet de type contendant car il n’y a pas de réelle coupure mais plutôt un écrasement des os – je vérifierai ça sur les tissus. La tête a été arrachée du tronc au niveau de la troisième vertèbre mais les quatrième et cinquième vertèbres ont été endommagées. On peut noter de petits éclats d’os logés dans la section cervicale. Le tueur a dû s’y reprendre à plusieurs fois pour déloger la tête. Je dirai trois fois mais il m’est difficile de le confirmer. Elle parlait de façon automatique, guidée par des années de pratique.
- Le reste des radios ne laisse rien apparaître de particulier. Elles confirment que la victime est de sexe féminin de part la forme du bassin et certainement assez jeune, continua-t-elle.
- Je vais maintenant passer à l’examen extérieur du sujet, fit-elle en s’approchant du corps. La peau était dans un sale état et il lui sembla difficile de trouver quoi que ce soit d’intéressant sur un cadavre aussi décomposé. Elle procéda malgré tout à la description et l’auscultation protocolaire.
- Malgré la putréfaction des tissus, il reste des lividités cadavériques situées sur la face avant du corps. D’après la position relevée sur le lieu de découverte du cadavre, on peut en conclure que ce dernier a été déplacé post-mortem.
La constatation de ces lividités cadavériques avait été la clé de plusieurs de ses autopsies et avait permis de confondre les auteurs des forfaits. De fausses affaires de suicide… Elle en avait vu quelques-unes dans sa vie professionnelle.
Car les lividités sont des marques indélébiles du crime. Elles débutent en général de trois à cinq heures après que la victime ait rendu son dernier souffle. Elles apparaissent d’abord sur le cou puis s’étendent ensuite à d’autre régions de l’organisme vers la quinzième heure après le décès. Le sang ne coagule pas et quitte les petits vaisseaux, dont la paroi est devenue perméable. Ainsi, sous l’effet de la gravitation, le sang d’une victime allongée s’accumule, s’immobilise et persiste sous la peau comprimée des parties les plus basses.
Elle continua, sans émotion.
- Le faible volume de sang trouvé sur le lieu de découverte du corps indique clairement que nous ne sommes pas en présence de la vraie scène du crime, l’artère cérébrale ayant été tranchée, plusieurs litres de sang auraient dû être trouvés sur place.
Elle fit une pause. Soupira, puis reprit.
- La rigidité cadavérique n’est pas constatée. La mort remonte donc à plus de deux ou trois jours.
Cette rigidité provoquée par la transformation du glycogène des muscles en acide lactique apparaît quelques heures après le décès puis disparaît au delà de deux à quatre jours.
- Il m’est pour l’instant, difficile de dater précisément la mort du sujet. J’en saurai peut être plus avec l’étude entomologique, mais, pour l’instant, je vais me focaliser sur ce qui semble être la cause de la mort, l’arrachement de la tête de la victime.
Elle se dirigea vers le lavabo. Enleva ses gants puis s’aspergea le visage abondamment. Elle avait une sale impression de souillure… l’impression que le sang de la pauvre fille lui collait de partout.
Elle enfila une nouvelle paire de gants et se dirigea vers la table de travail qui était encore immaculée.
- Bien, continuons. Les tissus situés à la base du cou laissent apparaître des écrasements flagrants et de petites ecchymoses. La décapitation a donc bien été opérée à l’aide d’un objet non tranchant. Une barre de fer, une pelle ? Elle n’en était pas sûre.
- Par contre, la faible proportion de sang dans les tissus me fait douter sur la cause réelle de la mort. La décapitation pourrait avoir eu lieu post-mortem. Malheureusement, la dégradation du cadavre est telle, que je ne peux pas me permettre d’être concluante sans d’autres éléments complémentaires.
Le bip retentissant de l’interphone fit sursauter Julie.
- Mme Martin, le capitaine Zanetti est ici et insiste pour vous voir, émit, Marie, semble-t-il très gênée de ne pas avoir respecté les consignes de sa supérieure.
- Qu’il aille au diable. Je n’ai pas de temps à lui consacrer. J’en ai encore pour une bonne heure. Dites-lui que s’il veut un rapport digne de ce non, il devra patienter, répondit la jolie rousse. Elle savait que la police était sur les dents. Ce genre d’homicide est très rare dans nos régions et elle imaginait facilement la pression phénoménale que la mairie devait exercer sur les forces de police.
Elle soupira de nouveau, puis reprit.
- Ok. Maintenant, examinons les extrémités et les orifices naturels.
Elle scruta, munie de lunettes-loupes, les ongles des mains et des pieds de la victime. Rien n’était notable. Pas de fibre, pas de sang, pas de sperme. Rien qui pouvait lui en dire plus sur la suppliciée et son auteur.
Les orifices naturels de la victime étaient trop dégradés pour qu’elle puisse en tirer quelque chose d’exploitable. Il lui semblait que les orifices vaginaux et anaux avaient été élargis mais elle ne pouvait, là non plus, rien certifier. La putréfaction des muqueuses était telle que l’examen ne pouvait qu’en rester au stade des suppositions.
-Pas de fèces au toucher rectal, conclu-t-elle, avant que Zanetti ne fasse irruption dans la salle dans un fracas énorme.
- Zanetti, qu’est ce que vous foutez là ? Fichez-moi le camp immédiatement ! hurla-t-elle, folle de rage. Elle se rendit compte qu’elle l’avait même vouvoyé dans sa colère…
- Julie je t’en prie, mes supérieurs me mettent une pression monstrueuse… Je ne peux plus attendre, implora-t-il.
- Ecoute, je ne peux pas me concentrer si tu restes là. Mais je te promets que je vais faire mon possible pour accélérer au maximum.
- Je ne dirai rien. Promis. Laisse-moi rester, je t’en prie, reprit-il avec ses yeux de cocker triste.
Elle finit par fondre en regardant les yeux remplis de supplications du Franco-Italien.
- Bon. Comme tu voudras mais je ne veux pas entendre un mot.
Zanetti et elle avaient eu quelques jours heureux ensemble, et elle l’aimait toujours un peu au fond d’elle-même. Son charme d’Italien du sud l’avait captivée et encore aujourd’hui, ne la laissait pas de marbre, bien au contraire.
Elle passa ensuite aux membres de la victime.
- L'aspect dorsal de l'avant-bras droit, juste au-dessus du poignet, présente plusieurs croûtes confluentes brun foncé de lésions correspondant à des morsures de petits insectes. Un hématome est présent sur la partie proximale du troisième métacarpe. On note également sur le dos de la main droite des contusions mêlées à ce qui semble être liées à des morsures d'insectes ou de petits animaux dont la taille ne doit pas excéder six millimètres.
Cela lui semblait logique… La victime avait passé un certain temps dans les bois… L’inverse aurait été étonnant.
Elle continua.
- du côté palmaire, les dernières phalanges des doigts des deux mains, présentent une abrasion sèche de plusieurs millimètres.
Bizarre ça… Pourquoi avait-on agit ainsi ? Pourquoi lui avait-t-on gommé les empreintes digitales ? Etait-elle fichée et trop facilement identifiable ?
- On peut noter également d’anciennes traces hématiques de coloration foncée correspondant à d'anciens hématomes sur les parties moyennes des cuisses gauche et droite s’entendant sur une zone de douze à quinze centimètres. On constate également d'autres zones moins importantes mesurant deux à trois centimètres.
Elle a dû se débattre sacrément et recevoir une bonne correction. La résorption naturelle du sang aurait dû, avec le temps, réduire l’épanchement sanguin. Les hématomes devaient être vraiment importants ! Zanetti, il est moche ton cadavre… Il me semble sorti tout droit d’un film d’horreur, s’entendit-elle commenter au capitaine.
Profitant de l’occasion, il répondit.
- Oui. Ca fait bien longtemps qu’on n’avait pas vu une telle atrocité. Alors, quelles sont tes premières conclusions ?
Elle répondit machinalement.
- On a affaire à une jeune femme, d’une vingtaine d’année à peu près. Le cadavre a été déplacé après la mort, causée éventuellement par l’arrachement de la tête. La mort remonte à environ à trois jours. Je n’ai trouvé aucune trace qu’aurait pu laisser le tueur pour l’instant. Aspect intéressant, les empreintes digitales ont été limées, je ne sais pas pourquoi, mais tu pourras peut-être m’en dire plus. Enfin, des marques de contusion importantes sont présentes sur les membres postérieurs, peut être suite au viol musclé de la victime.
Zanetti n’avait pas encore ouvert la bouche, qu’elle reprit.
- Mais je n’ai pas fini. Je dois encore procéder à l’examen interne du corps, mais je ne suis pas convaincue que je trouverai quelque chose, le cadavre est déjà très décomposé. Le prélèvement des organes me semble compromis. Par contre, avec un peu de chance, la datation de la mort pourra être précisée si l’examen entomologique veut bien nous sourire un peu.
- Merci Julie. Penses-tu me faire passer le rapport rapidement ?
- Je te ferai passer mes conclusions au plus vite. Mais pour l’instant, tu n’en sauras pas plus.Zanetti la remercia de nouveau puis, elle travailla sur le cadavre encore une bonne heure.
Bon, alors à quoi avons nous affaire aujourd’hui ?, intériorisa-t-elle.
Elle s’approcha de la table de découpe sur laquelle, Gildas avait déposé le corps. L’odeur était vraiment forte. Elle avait pourtant l’habitude des cadavres mais là… il avait dû traîner un sacré bout de temps. Même l’alcool de menthe qui imbibait son masque ne suffisait pas à camoufler la pourriture suffocante…
Eh ben ! … Je vais m’amuser on dirait… Qu’est ce que ça va être quand je vais ouvrir l’abdomen, pensa-t-elle en arborant un rictus de dégoût.
Avant de s’attaquer au cadavre, elle consulta rapidement les photos radiographiques que Gildas avait déposées à son attention. Machinalement, elle mit en route le dictaphone.
- Les radios montrent clairement une ablation de la tête à l’aide d’un objet de type contendant car il n’y a pas de réelle coupure mais plutôt un écrasement des os – je vérifierai ça sur les tissus. La tête a été arrachée du tronc au niveau de la troisième vertèbre mais les quatrième et cinquième vertèbres ont été endommagées. On peut noter de petits éclats d’os logés dans la section cervicale. Le tueur a dû s’y reprendre à plusieurs fois pour déloger la tête. Je dirai trois fois mais il m’est difficile de le confirmer. Elle parlait de façon automatique, guidée par des années de pratique.
- Le reste des radios ne laisse rien apparaître de particulier. Elles confirment que la victime est de sexe féminin de part la forme du bassin et certainement assez jeune, continua-t-elle.
- Je vais maintenant passer à l’examen extérieur du sujet, fit-elle en s’approchant du corps. La peau était dans un sale état et il lui sembla difficile de trouver quoi que ce soit d’intéressant sur un cadavre aussi décomposé. Elle procéda malgré tout à la description et l’auscultation protocolaire.
- Malgré la putréfaction des tissus, il reste des lividités cadavériques situées sur la face avant du corps. D’après la position relevée sur le lieu de découverte du cadavre, on peut en conclure que ce dernier a été déplacé post-mortem.
La constatation de ces lividités cadavériques avait été la clé de plusieurs de ses autopsies et avait permis de confondre les auteurs des forfaits. De fausses affaires de suicide… Elle en avait vu quelques-unes dans sa vie professionnelle.
Car les lividités sont des marques indélébiles du crime. Elles débutent en général de trois à cinq heures après que la victime ait rendu son dernier souffle. Elles apparaissent d’abord sur le cou puis s’étendent ensuite à d’autre régions de l’organisme vers la quinzième heure après le décès. Le sang ne coagule pas et quitte les petits vaisseaux, dont la paroi est devenue perméable. Ainsi, sous l’effet de la gravitation, le sang d’une victime allongée s’accumule, s’immobilise et persiste sous la peau comprimée des parties les plus basses.
Elle continua, sans émotion.
- Le faible volume de sang trouvé sur le lieu de découverte du corps indique clairement que nous ne sommes pas en présence de la vraie scène du crime, l’artère cérébrale ayant été tranchée, plusieurs litres de sang auraient dû être trouvés sur place.
Elle fit une pause. Soupira, puis reprit.
- La rigidité cadavérique n’est pas constatée. La mort remonte donc à plus de deux ou trois jours.
Cette rigidité provoquée par la transformation du glycogène des muscles en acide lactique apparaît quelques heures après le décès puis disparaît au delà de deux à quatre jours.
- Il m’est pour l’instant, difficile de dater précisément la mort du sujet. J’en saurai peut être plus avec l’étude entomologique, mais, pour l’instant, je vais me focaliser sur ce qui semble être la cause de la mort, l’arrachement de la tête de la victime.
Elle se dirigea vers le lavabo. Enleva ses gants puis s’aspergea le visage abondamment. Elle avait une sale impression de souillure… l’impression que le sang de la pauvre fille lui collait de partout.
Elle enfila une nouvelle paire de gants et se dirigea vers la table de travail qui était encore immaculée.
- Bien, continuons. Les tissus situés à la base du cou laissent apparaître des écrasements flagrants et de petites ecchymoses. La décapitation a donc bien été opérée à l’aide d’un objet non tranchant. Une barre de fer, une pelle ? Elle n’en était pas sûre.
- Par contre, la faible proportion de sang dans les tissus me fait douter sur la cause réelle de la mort. La décapitation pourrait avoir eu lieu post-mortem. Malheureusement, la dégradation du cadavre est telle, que je ne peux pas me permettre d’être concluante sans d’autres éléments complémentaires.
Le bip retentissant de l’interphone fit sursauter Julie.
- Mme Martin, le capitaine Zanetti est ici et insiste pour vous voir, émit, Marie, semble-t-il très gênée de ne pas avoir respecté les consignes de sa supérieure.
- Qu’il aille au diable. Je n’ai pas de temps à lui consacrer. J’en ai encore pour une bonne heure. Dites-lui que s’il veut un rapport digne de ce non, il devra patienter, répondit la jolie rousse. Elle savait que la police était sur les dents. Ce genre d’homicide est très rare dans nos régions et elle imaginait facilement la pression phénoménale que la mairie devait exercer sur les forces de police.
Elle soupira de nouveau, puis reprit.
- Ok. Maintenant, examinons les extrémités et les orifices naturels.
Elle scruta, munie de lunettes-loupes, les ongles des mains et des pieds de la victime. Rien n’était notable. Pas de fibre, pas de sang, pas de sperme. Rien qui pouvait lui en dire plus sur la suppliciée et son auteur.
Les orifices naturels de la victime étaient trop dégradés pour qu’elle puisse en tirer quelque chose d’exploitable. Il lui semblait que les orifices vaginaux et anaux avaient été élargis mais elle ne pouvait, là non plus, rien certifier. La putréfaction des muqueuses était telle que l’examen ne pouvait qu’en rester au stade des suppositions.
-Pas de fèces au toucher rectal, conclu-t-elle, avant que Zanetti ne fasse irruption dans la salle dans un fracas énorme.
- Zanetti, qu’est ce que vous foutez là ? Fichez-moi le camp immédiatement ! hurla-t-elle, folle de rage. Elle se rendit compte qu’elle l’avait même vouvoyé dans sa colère…
- Julie je t’en prie, mes supérieurs me mettent une pression monstrueuse… Je ne peux plus attendre, implora-t-il.
- Ecoute, je ne peux pas me concentrer si tu restes là. Mais je te promets que je vais faire mon possible pour accélérer au maximum.
- Je ne dirai rien. Promis. Laisse-moi rester, je t’en prie, reprit-il avec ses yeux de cocker triste.
Elle finit par fondre en regardant les yeux remplis de supplications du Franco-Italien.
- Bon. Comme tu voudras mais je ne veux pas entendre un mot.
Zanetti et elle avaient eu quelques jours heureux ensemble, et elle l’aimait toujours un peu au fond d’elle-même. Son charme d’Italien du sud l’avait captivée et encore aujourd’hui, ne la laissait pas de marbre, bien au contraire.
Elle passa ensuite aux membres de la victime.
- L'aspect dorsal de l'avant-bras droit, juste au-dessus du poignet, présente plusieurs croûtes confluentes brun foncé de lésions correspondant à des morsures de petits insectes. Un hématome est présent sur la partie proximale du troisième métacarpe. On note également sur le dos de la main droite des contusions mêlées à ce qui semble être liées à des morsures d'insectes ou de petits animaux dont la taille ne doit pas excéder six millimètres.
Cela lui semblait logique… La victime avait passé un certain temps dans les bois… L’inverse aurait été étonnant.
Elle continua.
- du côté palmaire, les dernières phalanges des doigts des deux mains, présentent une abrasion sèche de plusieurs millimètres.
Bizarre ça… Pourquoi avait-on agit ainsi ? Pourquoi lui avait-t-on gommé les empreintes digitales ? Etait-elle fichée et trop facilement identifiable ?
- On peut noter également d’anciennes traces hématiques de coloration foncée correspondant à d'anciens hématomes sur les parties moyennes des cuisses gauche et droite s’entendant sur une zone de douze à quinze centimètres. On constate également d'autres zones moins importantes mesurant deux à trois centimètres.
Elle a dû se débattre sacrément et recevoir une bonne correction. La résorption naturelle du sang aurait dû, avec le temps, réduire l’épanchement sanguin. Les hématomes devaient être vraiment importants ! Zanetti, il est moche ton cadavre… Il me semble sorti tout droit d’un film d’horreur, s’entendit-elle commenter au capitaine.
Profitant de l’occasion, il répondit.
- Oui. Ca fait bien longtemps qu’on n’avait pas vu une telle atrocité. Alors, quelles sont tes premières conclusions ?
Elle répondit machinalement.
- On a affaire à une jeune femme, d’une vingtaine d’année à peu près. Le cadavre a été déplacé après la mort, causée éventuellement par l’arrachement de la tête. La mort remonte à environ à trois jours. Je n’ai trouvé aucune trace qu’aurait pu laisser le tueur pour l’instant. Aspect intéressant, les empreintes digitales ont été limées, je ne sais pas pourquoi, mais tu pourras peut-être m’en dire plus. Enfin, des marques de contusion importantes sont présentes sur les membres postérieurs, peut être suite au viol musclé de la victime.
Zanetti n’avait pas encore ouvert la bouche, qu’elle reprit.
- Mais je n’ai pas fini. Je dois encore procéder à l’examen interne du corps, mais je ne suis pas convaincue que je trouverai quelque chose, le cadavre est déjà très décomposé. Le prélèvement des organes me semble compromis. Par contre, avec un peu de chance, la datation de la mort pourra être précisée si l’examen entomologique veut bien nous sourire un peu.
- Merci Julie. Penses-tu me faire passer le rapport rapidement ?
- Je te ferai passer mes conclusions au plus vite. Mais pour l’instant, tu n’en sauras pas plus.Zanetti la remercia de nouveau puis, elle travailla sur le cadavre encore une bonne heure.
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